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Orgue de l'église du Val d'Ajol

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1858, Orgue neuf de Jean Nicolas JEANPIERRE

1885, Ajout d'un Récit Expressif par JAQUOT-JEANPIERRE & Cie
1924, Petites transformations par JAQUOT

1981, Transformation par Christian GUERRIER

Un orgue existait au Val-d’Ajol dès le XVIIIème siècle, déjà “vieux” et nécessitant des
réparations lors des inventaires révolutionnaires. En 1811, un devis de réparation fut présenté par
Grégoire Rabiny, facteur à Epinal. Ces travaux vinrent-ils à exécution ?

Ce n'est pas certain, car en
1815, c'est Jean-Baptiste Jeanpierre, facteur à Vagney, qui fut chargé de remplacer le Sifflet 1 par
une Voix humaine, et de refaire un soufflet unique, donc probablement à lanterne, à la place des
trois soufflets cunéiformes. Lors de la construction de l'orgue actuel, l'ancien instrument, “usé de
vétusteté et hors d'usage”, fut vendu à Fontaine-lès-Luxeuil, en Haute-Saône, transféré par
François-Antoine Berger, facteur à Rouffach, avant d'être reconstruit par Jean Blési, vers 1890. De
l'instrument ancien ne subsiste plus que la façade du buffet, ainsi que les tuyaux de façade. Toute la
tuyauterie interne a été renouvelée par Jean Blési. Ceux qui y ont vu un orgue de Grégoire Rabiny,
de la fin du XVIIIème siècle, se sont trompés, d'autant que par le style de sa décoration, il semble
plutôt remonter au début du XVIIIème siècle.


Lors de la séance du 7 février 1866, le conseil municipal accepta le devis de 11.486 francs
présenté par Jean-Nicolas Jeanpierre, facteur d’orgues à Rambervillers, pour la construction d'un
orgue neuf, et vota une somme de 4.000 francs à cet effet. Le marché ne tarda pas à être signé, le 25
mars 1856 par Jeanpierre à Rambervillers, et le 30 mars par le conseil de fabrique. Le nouvel
instrument, de 27 jeux sur 2 claviers et pédalier, fut réceptionné le 7 mars 1858 par Joseph George,
organiste de Plombières. Mais les paiements s'étalèrent jusqu'en 1869.

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En 1872, Charles Didier, domicilié à Luxeuil, effectua un nettoyage, mais le paiement des 450
francs dus fut assez complexe, car Didier avait cédé sa créance à l'un de ses créanciers. L'orgue du
Val-d'Ajol connut ensuite un destin comparable à celui de l'orgue de Rambervillers : il fut agrandi
en 1885 par la maison Jaquot-Jeanpierre & Cie, qui, pour 6.400 francs, ajouta un récit expressif de
6 jeux, et posa une Unda Maris et un Cor anglais au positif. Ces travaux furent expertisés le 8
septembre 1885 par Ernest Grosjean, neveu de Romary Grosjean. Né à Vagney, Ernest Grosjean
avait été organiste du Val-d’Ajol en 1864, avant de partir à Uzès puis d'être nommé titulaire à la
cathédrale de Verdun, en 1868. D'autres modifications furent apportées en 1889, pour 4.075 francs.

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Lors d'un relevage effectué en 1924 par Théodore Jaquot, un ventilateur électrique fut posé et
la composition fut à nouveau modifiée : le Cor anglais du positif fut remplacé par un Basson 8, la
Flûte octaviante du grand-orgue céda la place à un Fugara 4 et les jeux de Bombarde 16 et de
Violoncelle 8 de la pédale furent renouvelés. Les travaux furent achevés pour la Sainte-Cécile de
1924.
Enfin, l'instrument fut une fois encore remanié en 1981, par Christian Guerrier, facteur à
Willer, dans le Haut-Rhin, notamment pour ce qui de la composition : l’Unda Maris du positif fut
remplacé par une Sesquialtera 2 rgs, une nouvelle Doublette fut posée au positif, le Fugara du
grand-orgue céda la place à une Flûte octaviante 4 et la Voix humaine du récit à une Régale 16.

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Source: Inventaire des orgues de Lorraine, Christian Lutz, Technicien conseil auprès des Monuments Historique

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